2000-2010 (1)

NATIFS AVANT L’AN 2000


50 - Bertrand

Je suis né en 1992. J'habite à Roquefort la Bédoule. Je suis officier dans l'armée de Terre à la Légion Etrangère.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

Après deux années de classe préparatoire littéraire au Lycée Militaire du Prytanée, j’ai appris que ma filière fermait pour une année complète malgré mon autorisation de khûber accordée par le proviseur. Après quelques recherches, je me suis décidé à effectuer une troisième année de prépa aux côtés d’un ami rencontré au Prytanée, Maël Prost (diacre de la Communauté Saint Martin qui sera ordonné prêtre en juin 2021). Nous n’avons passé qu’une seule année à Nantes, de septembre 2012 à juillet 2013, et nous préparions ensemble le concours de Saint Cyr. Maël est finalement rentré au séminaire et je suis parti pour la lande bretonne après avoir réussi le concours de Saint Cyr.

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Je n’ai pas la prétention de parler pour une époque, car nous ne sommes qu’en 2020. Mais je dirais que notre prépa avait quelques caractéristiques :

- des élèves venant d’horizons très différents, ce qui permettait le débat ;

- un noyau catholique qui permettait à chacun de prier et donc d’étudier dans un cadre unique ;

- beaucoup d’entre nous ne savaient pas trop quoi faire dans leur avenir proche ;

- une soif d’apprendre couplée à une soif tout court (qui permettait la découverte de cette belle ville de Nantes, avec modération évidemment !).

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

Pour la définition de la vie adulte, je prendrais comme horizon ma vie de jeune officier de l’Armée de Terre. Dans cette optique, j’ai appris à La Perverie :

- à organiser mon travail, à anticiper, à structurer ma pensée ;

- à travailler et à vivre en petits groupes, prendre des décisions, donner des échéances et les contrôler ;

- à sourire quand je voyais beaucoup d’élèves qui ne souhaitaient plus aller en khôlle d’histoire ;

- à voir que les personnes les plus discrètes sont souvent de belles âmes qui travaillent dans l’ombre pour que notre quotidien se passe bien (notre chargé de la bibliothèque se reconnaîtra).

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié, à partager avec nous ?

Des anecdotes, j’en ai sûrement beaucoup. Mais je retiendrai celles-ci :

- les cours de M. Fauquier et cette rigueur qui surprenait beaucoup d’élèves mais dont nous avions besoin. Le tout associé au « Notre Père » du vendredi matin que certaines étudiantes contestaient en douce sans pour autant le dire devant le professeur ;

 

- la tête de Mme Paris quand je sortais au bout de 3h30 de dissertation, alors que l’épreuve durait six heures :

« - Qu’est-ce que vous faites, monsieur ?
– J’ai terminé, madame !
– Mais à l’ENS, c’est une épreuve de six heures !
– Oui, mais moi je prépare Saint Cyr et l’épreuve ne dure que quatre heures ! Bonne journée madame ! »

 

- la sortie en canot dans le marais poitevin et la soirée qui a suivi… ;

 

- M. Durand qui a toujours été là pour nous, même pour nous remonter les bretelles quand la salle commune était sale (il aurait fait un bon cadre d’encadrement en bataillon disciplinaire !) ;

 

- l’attente dans le couloir un matin de concours blanc, et l’euphorie provoquée par une bande d’étudiants perdus.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Question délicate pour moi car cela fait plusieurs années que je ne suis pas allé à La Perverie mais je dirais simplement conserver cette CPGE avec l’état d’esprit associé et les belles valeurs que l’on peut y apprendre.

 

Enfin... quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Si vous pouviez voyager dans le passé tout en connaissant votre situation actuelle, dans quelle mesure seriez-vous prêt à refaire partie de l’aventure de La Perverie ?


51 - Louis-Omer Kromwell

Je suis né en 1996. J'habite à Nantes. Je suis en deuxième année d'étude au séminaire St Jean à Nantes, pour discerner et me préparer à devenir prêtre pour le diocèse de Nantes. 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’étais à la Perverie de 1999 à 2014, j’y ai fait toute ma scolarité.

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Ce qui caractérisait cette époque, c’était le développement des classes à horaires aménagés (chant, danse et hockey). De nombreux élèves venaient à la Perverie pour pratiquer une de ces trois disciplines. C’est aussi une ouverture au monde avec le développement des échanges et des voyages internationaux.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

La Perverie a été comme une deuxième maison pour moi. L’enseignement que j’y ai reçu m’a aidé à me construire intellectuellement. J’y ai aussi trouvé un grand sens de la fidélité, à travers mes amis, mais aussi la proximité des professeurs avec les élèves. 

Le chant, que j’ai pratiqué pendant 11 ans à la Maîtrise de la Perverie, m’a appris à rechercher sans cesse ce qui est beau et bon. Cela m’a aussi poussé à faire attention aux autres et à trouver ma juste place dans un groupe. J’ai compris que mes actes impactaient aussi les autres directement ou indirectement. Ma scolarité à la Perverie a aussi et surtout fait grandir ma foi. La foi catholique reçue de mes parents est devenue la mienne au fil des années, à travers le catéchisme (reçu et enseigné), la préparation aux sacrements et l’animation de l’aumônerie. Le Sacré Cœur de la Perverie porte bien son nom, il a rapproché mon cœur encore jeune du Cœur plein d’amour de Dieu.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Il y en aurait beaucoup à partager, mais celles qui me restent plus particulièrement en mémoire sont le voyage en Autriche avec le chœur de la Perverie, et, d’une manière plus générale, la surprise d’avoir été élu président du Bureau des Lycéens lors de mon année de Terminale.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Un des nouveaux défis de la Perverie, c’est paradoxalement de ne pas oublier ce qu’elle est et de ne pas perdre son identité. C’est un établissement catholique accueillant des élèves d’horizons divers qui sont attirés par les valeurs que la Perverie porte, à savoir la recherche constante de ce qui est bon et juste pour les élèves. La Perverie ne pourra réellement rayonner que si elle reste fidèle à ses racines. Ainsi, elle pourra affronter ses nouveaux défis qui seront, finalement, ceux que les différents acteurs choisiront de vivre.


52 - Iliass Nachaoui

Je suis né en 1996. J'habite actuellement à Nantes. Je suis aujourd'hui étudiant en Master 2 Management des systèmes d'information à l'IAE Nantes et en MSc Computer Information System à Georgia State University qui se trouve à Atlanta.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai été à la Perverie de 1999 à 2015, j’y ai donc effectué tout mon cursus scolaire de la petite section à la terminale. 

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ? 

Cette époque est caractérisée par les liens d’amitié qui se sont créés avec mes autres camarades mais aussi avec le corps enseignant. J’ai gardé une affection très forte avec l’école en elle-même.  

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ? 

La Perverie m’a aidé à être ambitieux et ne jamais abandonner les projets que je commence.

J’ai acquis cette volonté d’exceller dans ce que je fais et de m’ouvrir à de nouveaux horizons. 

J’ai pu découvrir que j’aimais avoir de nouveaux défis et surtout vivre de nouvelles expériences à l’étranger. 

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ? 

L’un des moments que je n’oublierai pas fut l’échange aux Etats-Unis que j’ai fait avec ma classe en Seconde accompagnée par Mme Grenon. 

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?   

Les nouveaux défis que la Perverie doit relever sont l’entrée dans le numérique qui doit se faire plus présent dans l’enseignement ainsi qu’une adaptation des cours qui doit correspondre un peu plus aux besoins des entreprises. 

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... Aimé que nous vous posions ? 

La question à laquelle j’aurais aimé répondre est celle sur les professeurs qui nous ont marqués ou qui nous ont inspirés. 


53 - Marguerite Léger

Je suis née en 1997. J’habite à Paris depuis maintenant cinq ans. Je suis étudiante en musicologie, en troisième année à l’ENS et au CNSM (Conservatoire de Paris). Je viens de soutenir un mémoire de recherche en organologie pour l’EHESS et je me destine à travailler dans le monde de la production et de la programmation musicales après ma scolarité à l’ENS (qui se terminera en 2022). Et surtout, je me marie le 21 août prochain avec Baptiste Laruelle, qui est interne en pédiatrie à Paris aussi !

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai été élève de la rentrée 2012 à 2015.

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

J’ai été marquée par deux choses en particulier à La Perverie : la Maîtrise et la vie de l’internat. Les deux se caractérisaient par une vie amicale et fraternelle intense, avec en plus à la Maîtrise, l’amour de la belle musique et l’exigence que cela suppose.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

J’y ai noué de très belles amitiés qui m’ont fait grandir et qui perdurent encore aujourd’hui. J’ai aussi été marquée par la confiance qui m’a été accordée par les professeurs, la Direction et les responsables de l’internat. 

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Il y en aurait beaucoup… Je me contente de deux souvenirs :

D’abord, la première répétition de chœur dans la grande salle d’orgue. J’ai été frappée par la beauté d’un déchiffrage à quatre voix et par l’esprit de corps qui régnait déjà au début de l’année, avec l’impression de m’inscrire dans une belle tradition.

Ensuite, je me souviens aussi très bien de notre rendez-vous avec Héloïse dans le bureau du Directeur pour présenter notre projet pour relancer l’aumônerie quand nous étions en terminale. Nous étions à la fois un peu impressionnées et très en confiance pour présenter notre idée. Nous avons eu l’impression d’être prises au sérieux, et nous étions fières de ce projet qui a très bien marché ensuite !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Je dirais que la Perverie doit avoir à cœur de prendre soin des disciplines artistiques qui font sa spécificité parmi de nombreux autres lycées, pour que l’exigence et la beauté de ces disciplines ne soient pas happées par l’uniformisation culturelle et la course à la productivité.

 

Enfin.... quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Quel professeur vous a marquée ? Je n’ai toujours pas eu l’occasion de remercier M. Moix, qui n’est pas pour rien dans mon admission à l’ENS…


54 - Chloé Quentin

Je suis née en 1997. J’habite actuellement à Bordeaux. Je suis aujourd’hui professeur d’anglais et étudiante de Master 2 en même temps. Je suis installée avec mon conjoint et nous allons nous pacser cette année.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai été élève à la Perverie de janvier 2009 à juin 2015 (de la 6ème à la Terminale).

 

Selon vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

C’était une époque heureuse (comme c'est encore le cas aujourd’hui, j’en suis sûre). Je me sentais à l'aise dans mes classes et soutenue par mes professeurs. J’ai créé beaucoup d’amitiés dont certaines durent encore maintenant.

Le début de l’ouverture vers l’international m’a également marquée, notamment avec les échanges engagés avec les écoles Sacré Cœur à travers le monde, dont j’ai pu profiter. C’était aussi une époque durant laquelle les classes CHAM avaient une grande importance dans la vie de l’établissement. Je ne faisais pas partie de ces classes mais beaucoup de mes amis étaient danseurs, chanteurs ou hockeyeurs, et leur appartenance à ces classes comptaient énormément à leurs yeux. Cela se ressentait dans tout l’établissement.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

J’y ai créé des liens et des amitiés durables qui m’ont forgée. Je suis restée en contact avec beaucoup d’élèves de ma promotion, mais aussi avec certains professeurs qui m’ont conseillée et soutenue, à propos de mon orientation entre autres, et j’en suis ravie.

J’ai aussi pu développer une grande autonomie dans le travail, surtout durant mes années au lycée. Enfin, l’accès à un grand nombre d’expériences en dehors de la salle de classe (l’AS, les sorties scolaires, les voyages à l’étranger…) m’ont également beaucoup appris et aidée pour ma vie d’adulte.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Je n’oublierai jamais le bal de promo que nous avions organisé durant notre année de Terminale. Il me semble que c’était la première fois qu’un tel événement était organisé et nous en étions fiers. C’était un super moment. Nous avions aussi réussi à s’organiser tous ensemble pour créer et faire fabriquer notre sweat de promo. Je l’ai encore, évidemment !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Tout faire pour garder cette cohésion et cet esprit de « grande famille » que beaucoup d’entre nous ont vécu ! Garder contact avec les anciens élèves permet aussi de croiser les regards et les expériences. Et avec le regard de prof que j’ai maintenant : conserver et améliorer le suivi individualisé et personnalisé des enfants, car je suis persuadée qu’il est et qu’il sera toujours possible d’améliorer ce point.


55 - Victoire Vigneron

Je suis née en 1997. J'habite à Paris. Je suis Stagiaire Psychologue et serai diplômée dans un an de l’Ecole des Psychologues Praticien. Actuellement amoureuse et heureuse pour ce qui concerne ma situation personnelle ! 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J'étais à la Perverie entre les années 2013 et 2015 au lycée.  

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ? 

Une époque hors du temps, une période d'adolescence entre l'insouciance de l'enfance et la vive envie de grandir afin de devenir adulte. 

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ? 

L'internat de l'école tout d'abord, m'a fait grandir et m'a permis de prendre une certaine indépendance. L'atmosphère de l'école lorsque la majorité des élèves sont rentrés chez eux, est une atmosphère si particulière et indescriptible que s'en souvenir est encore bien agréable.

La Perverie m'a aidée et permis de partir à l'étranger durant deux mois, ce qui a été une expérience très enrichissante que je recommande à tous, tant sur le plan linguistique que relationnel. 

C'est aussi à la Perverie, que j'ai rencontré des amis formidables qui j'espère seront présents dans les grands moments de vie qui m'attendent. J'y ai aussi rencontré des mentors, qui continuent de m'inspirer aujourd'hui. 

Le passage entre l'adolescence et l'âge adulte est particulier et les équipes éducatives, notamment la CPE ont été un entourage soutenant qui a compté. 

Enfin et surtout, le sport-études danse de la Perverie, endroit d'excellence reconnu à ce moment-là, m'a fait évoluer de manière efficace au plan technique mais aussi individuel. C'est pour cette raison d'ailleurs que j'avais choisi ce lycée. J'ai été soutenue et accompagnée pour le passage de l'EAT (examen d'aptitude technique à l'enseignement de la danse) en option classique. La Perverie a été l'endroit parfait pour combiner des études avec un sport exigeant. 

De plus, la réalisation de projets artistiques comme la rédaction de critiques de spectacles, stages de répertoire, rencontre avec d'anciens élèves de l'école de danse sont venus enrichir l'enseignement technique.

Cette école a été un endroit de tous les possibles, qui m'a amenée à m'épanouir pleinement et à faire des rencontres inoubliables. Elle m'a appris la rigueur, l'autonomie, le travail comme facteur de réussite et l'envie de se tourner vers les autres. 

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ? 

Avec une excellente amie de l'internat, il nous arrive de nous remémorer des souvenirs de cette époque si constructive. L'odeur de l'herbe mouillée lorsque nous allions prendre le petit déjeuner le matin par exemple, ou encore les tentatives de sorties de l'internat en pleine nuit.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ? 

Probablement la responsabilité et le défi de garder l'âme de cette école, dont l'ouverture aussi bien à l'individualité de chacun qu'à l'ouverture au monde font sa réputation.

 

Enfin.... quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Est-ce que ces années représentent pour vous de bons souvenirs ? La réponse serait "Oh que oui !! " Un mélange de nostalgie et de reconnaissance pour cette école qui m'a fait passer, quelques trois meilleures années de ma vie.


56 - Marinna Gaudin

Je suis née en 1998. J'habite à Nantes. Je mène un doctorat en modélisation informatique pour prévenir les effets du changement climatique sur les communautés planctoniques au laboratoire du LS2N (laboratoire des sciences et du numérique de Nantes). 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

Je suis arrivée à la Perverie en CE2, c’était donc en 2006, et j’y suis restée jusqu’à la terminale, Bac S Promotion 2015.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

C’est une époque assez large finalement de 2006 à 2015, il s’en est passé des choses. Question très difficile car elle balaye un grand panel de réponses possibles. Eventuellement l’accélération de la communication des données au niveau mondial via internet (dans une échelle très globale de la réponse) ? Le hic, face à cette question, c’est que je ne sais pas comment a évolué la Perverie aujourd’hui, donc je ne parviens pas à mettre en évidence des caractéristiques qui étaient spécifiques à quand j’étais élève là-bas. Ah si peut-être une, c’était avant les grands travaux qui ont eu lieu à la Perverie. Je suis assez triste de constater que des arbres sous lesquels j’ai joué de nombreuses heures étant petite n’existent plus. C’est bien que la cour soit plus dégagée, mais le choix des couleurs du nouveau bâtiment est… surprenante, et accentue l’hétérogénéité des bâtiments... Je préférais le charme « ancien ».

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

Sans aucun doute, une méthode de travail, du sérieux, de l’ouverture culturelle, le respect des autres, de l’intérêt pour à peu près tout, de bons souvenirs réconfortants, des amis pour la vie.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Les célèbres fêtes de fin d’année des terminales qui se faisaient un plaisir de redécorer la Perverie à coups de papiers toilettes pour un effet parcours du combattant garanti, des citations mythiques des professeurs affichés dans tous les bâtiments, les danses et déguisements lors des temps de récréations. Ce n’est pas une anecdote très précise, mais ça m’a beaucoup marquée.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Repeindre le nouveau bâtiment avec des couleurs plus harmonieuses. Sinon même réaction qu’à la deuxième question, je ne sais pas où en est la Perverie aujourd’hui donc comment dire quoi améliorer … Si je prends pour référence l’année 2015, c’était bien comme c’était, je n’avais pas grand-chose à reprocher ou à suggérer !

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Si chaque année, on invitait ceux qui avaient eu leur bac 10 ans auparavant pour une petite soirée, seriez-vous partant(e) ? => OUI


57 - Louis-Marie Hay

Je suis né en 1999. J'habite actuellement à Paris. Je suis étudiant à l'école Doctorale de Sciences Po Paris en économie. J'habite avec ma compagne depuis 2 ans. 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J'ai été élève à la Perverie entre 2014 et 2017, durant mes années de lycée.

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Je pense que ces années marquent le début d'une prise de conscience collective de la situation du monde, entre crise de l'intégration des migrants, attentats à Paris, élection de populistes en Europe et en Amérique et accentuation de la crise environnementale. La réaction à cela a été l'émergence de mouvements populaires, qu'il s'agisse de Nuit Debout ou de manifestations.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

Je dirais que la vie au sein de l'internat de la Perverie m'a aidé à gagner en indépendance vis-à-vis du foyer familial. De plus, les enseignements dispensés ont tracé la voie pour la suite de mon parcours académique.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié, à partager avec nous ?

Je me souviens particulièrement de ces soirées, après le repas, où j'allais jouer de la bombarde dans le parc pour ne pas gêner les autres élèves. Évidemment, ils m'entendaient depuis l'intérieur des bâtiments et venaient me rejoindre pour écouter la musique et discuter.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Comme tout établissement scolaire de qualité, la Perverie doit réussir à préparer ses élèves au monde qui les attend et qui est de plus en plus instable. Il lui faut s'adapter aux réformes de l'éducation et à l'enseignement à distance. 


58 - Dimitri Lepoutre 

Je suis né en 1999 et ai étudié à la Perverie de 2004 à 2017. Après deux années en classe préparatoire au lycée Sainte-Geneviève (Versailles), j’ai intégré l’École polytechnique en 2019. Affecté en première année à la Martinique dans les Troupes de Marine (Armée de Terre), je poursuis aujourd’hui mes études à Palaiseau.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

En 2004, j’ai été accueilli en grande section par Madame Béguerie pour ma première rentrée à la Perverie. Je suis ensuite passé dans les classes de mesdames Cabaret, Oliveiro, Le Gall, Robert et Bescond, et celles de nombreux autres enseignants au secondaire. J’ai finalement quitté la Perverie le 2 juin 2017 déguisé en punk, après environ 14 000 heures de cours et un flashmob des terminales sur Something just like this de Coldplay.

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque?

Difficile de résumer 13 années en quelques mots... Très généralement, je dirais que c’est l’époque « pré-travaux », celle du Pavillon, du primaire amianté couvert de mosaïque et des téléphones interdits dans la cour du secondaire. Sur le plan pédagogique, il me semble que notre promotion a assisté à une partie importante de la transition numérique. C’est en CM1, chez Mme Robert, que j’ai utilisé pour la première fois un outil pédagogique digital, un logiciel de calcul mental installé sur une machine MS-DOS (!). En terminale, huit ans plus tard, M. Terrien proposait toutes ses séances sur les ordinateurs des laboratoires, pour permettre une démarche d’apprentissage heuristique.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte?

En rédigeant mon premier CV le mois dernier, j’ai été surpris du nombre de ses lignes qui commencent à la Perverie. 

Il y a tout d’abord la musique, que j’ai découverte avec la Maîtrise en CE1, et qui est devenue ma grande passion au cours des 10 années suivantes. 

Il y a également les langues étrangères, que j’ai eu cœur à apprendre et approfondir grâce à la section SLA, aux 3 échanges que j’ai pu faire dans les écoles du Sacré-Cœur et au projet Erasmus+. Il y a enfin le bureau des lycéens, probablement ma première expérience de gestion d’équipe, et par lequel j’ai voulu rendre à l’institution un peu de ce que j’avais reçu. J’aime à penser la Perverie comme un tremplin, une opportunité de commencer les choses. Chacune et chacun est libre de jouer au hockey, de chanter, de piloter un avion, de danser, de partir à l’étranger, de prier, parfois même de travailler, et surtout de fixer son ambition dans ce qu’elle ou il entreprend.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Là encore, difficile de choisir une seule anecdote sur une si longue période ! J’évoquerais simplement la rencontre de Victor Dizier le jeudi 2 septembre 2004. Il a été mon premier voisin en classe de grande section et reste aujourd’hui un de mes amis les plus chers.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever?

J’ai quitté la Perverie à l’orée d’une grande métamorphose architecturale, elle-même partie d’un changement profond de l’institution. Aussi, après plus de trois ans suis-je sûrement peu au fait des nouveaux défis que l’établissement doit rencontrer. À la Perverie de 2017, j’aurais néanmoins aimé lancer celui d’assumer pleinement la dimension humaine et spirituelle de son appartenance à la congrégation du Sacré-Cœur. 

En classe préparatoire dans un établissement jésuite, j’ai eu la chance de vivre pleinement la pédagogie de la grande famille ignatienne, dont la congrégation fait partie. J’y ai retrouvé bien sûr la volonté de former des jeunes entiers, ouverts aux disciplines artistiques et sportives. J’y ai retrouvé aussi l’exigeante bienveillance des enseignants. J’y ai cependant découvert l’importance de la relecture, chère aux religieuses qui encadrent les Exercices spirituels de Saint Ignace. 

Loin d’une éducation religieuse forcée, il s’agit donner aux élèves l’opportunité et les outils pour comprendre ce qui se passe autour d’eux et en eux. C’est en outre une approche qui permet d’ouvrir le plus grand nombre à l’intériorité, indépendamment des croyances aux âges où la foi s’efface, et dont j’aurais beaucoup apprécié faire l’expérience à la Perverie.

 

Enfin... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous aimé que nous vous posions ?

Peu importe la durée de leur passage, tous les élèves sortent de la Perverie au moins grandis, au mieux changés. Alors pourquoi pas : « Quelle personne vous a le plus marqué/transformé à la Perverie, et pourquoi ? ». 

Plus personnellement, chacun peut se poser la question : « Si tu devais dire une chose à ton ‘jeune moi’, que lui dirais-tu et à quel moment de sa scolarité ? »


59 - Claralynn Schubert

Je suis née en 1999. J'habite à Nantes. Je suis aujourd'hui en Master de Neurosciences à la Sorbonne à Paris.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J'ai effectué une partie de ma scolarité à la Perverie, du CE2 jusquà la 3ème (incluse), de 2007 à 2013.

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

À cette époque-là, les téléphones portables commençaient tout juste à apparaître au collège, on était donc encore préservés de toute cette technologie. Nos occupations à la récréation tournaient autour de grands jeux de plein air, de jeux de billes, du fait de pouvoir profiter du parc de la Perverie, qui représente une vraie richesse pour l'établissement.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

Mon expérience personnelle me permet de dire que j'ai été entourée d'élèves et de professeurs particulièrement bienveillants à la Perverie, du primaire au collège. Le cadre et les activités mises en place (cross, fête de l’école) m'ont permis de beaucoup m'épanouir et, tout cela, en ayant l'impression d'avoir cours dans une gigantesque forêt.

J'ai aussi eu la chance d'être en classe à horaires aménagés en Danse tout le temps de ma scolarité à la Perverie, et ça a été l'expérience la plus enrichissante de ma vie. Monsieur Thual a été le meilleur professeur de danse dont pouvait rêver l'établissement. Il se donnait corps et âme à sa passion, malgré son âge. 

Cette mise en place d'aménagements d'horaires en hockey, musique, et danse (pour ma part), m'a permis dès le plus jeune âge de me forger le caractère et m'a également permis de développer mon goût de l'ambition et de l'effort. J'espère que cette offre d'aménagements d'horaires pour les élèves sera maintenue longtemps, car c'est une vraie richesse de pouvoir vivre ça pendant sa scolarité.

On apprend également à s'organiser et se découvrir de nouveaux centres d'intérêts, passions et parfois même une vocation !

J'ai malheureusement arrêté la danse depuis, par manque de temps, mais quand je repense à ces belles années, je rêve de pouvoir les revivre une deuxième fois. Je me sens très privilégiée d'avoir effectué une grande partie de ma scolarité à la Perverie.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié, à partager avec nous ?

De nombreux pigeons avaient élu domicile au niveau du toit du bâtiment du secondaire, et un jour, quand nous étions en rang pour aller en classe, un pigeon a eu la générosité de me faire cadeau d'une de ses déjections.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Selon moi, les principaux défis à relever par la Perverie seraient de s'assurer qu'elle conserve à jamais son parc, ainsi que ses installations de rugby, d'athlétisme, de gymnastique, des installations qui représentent en soi une vraie richesse. Je ne connais pas d'autre établissement que la Perverie disposant d'autant d'installations et pouvant ainsi offrir aux élèves un panel de sports incroyables, allant du lancer de javelot au patinage.

 

Enfin... quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Ne vous sentez-vous pas tout simplement très privilégiée d'avoir pu passer quelques années dans cet établissement extraordinaire ?


60 - Marie Simon

Je suis née 1999. J’habite actuellement à Madrid, en Espagne, dans le cadre de mon Erasmus. Je suis en troisième année de licence en économie et gestion à l’université Paris Dauphine. Tout en essayant de suivre au mieux mon parcours étudiant, je m’entraîne aussi beaucoup avec l’équipe de France pour pouvoir nous qualifier aux Jeux Olympiques.  

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai suivi toute ma scolarité à la Perverie ! je suis arrivée en petite section et partie après mon bac.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Pour moi, c’était l’époque du sport-études hochey sur gazon avec mes amis (que j’ai toujours et j’aurais toujours) et des souvenirs à vie créés dans la cour, les vestiaires, le fameux « local »…

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

Grâce à la Perverie j’ai pu suivre un double cursus sport/études qui a tout simplement transformé ma vie. Ce parcours m’a ouvert les portes du sport de haut niveau, qui m’a tellement fait évoluer : j’ai grandi, pris en maturité et en confiance en moi, j’ai acquis une vraie conscience du travail, de l’effort, de l’organisation, de l’esprit d’équipe et de l’ambition. J’ai même eu l’opportunité de participer à une coupe du monde -21ans au Chili lorsque j’étais en terminale ! Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir comme objectif et rêve de participer aux Jeux Olympiques de Paris tout en poursuivant mes études d’économie à côté. 

Je suis infiniment reconnaissante de mes coachs au sport-études, Sullivan, Arnaud et Julien et de tous mes professeurs à la Perverie qui m’ont toujours soutenue et encouragée dans ce projet qui m’apporte un peu plus tous les jours alors juste merci à vous tous !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Je pense qu’il faut continuer à encourager les parcours atypiques comme le sport-études car ça peut réellement transformer une personne et une vie et c’est définitivement la force de la Perverie ! Je souhaite à tout étudiant de pouvoir avoir une expérience comme j'ai pu avoir à la Perverie grâce à la section sport-études.