1990-2000


28 - Sami Lamsaddar

Je suis né en 1970. J’habite à Saint-Sébastien-sur-Loire. Je suis ingénieur commercial et cadre d’entreprise. 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

Durant mes années lycée, à savoir de 1995 à 1998.

 

 Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

A la Perverie, très certainement les options sport qui sortaient de l'ordinaire avec M. Tusseau que ce soit l'escalade ou le kayak que nous ne pouvions pratiquer avec autant de facilité dans aucun autre lycée de la région que la Perverie.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

La Perverie m'a donné mon groupe d'amis proches actuel, mon réseau social et amical proche. Des personnes avec qui je pense je partagerai ma vie sociale, amicale et mes loisirs encore très longtemps. Le niveau scolaire y était élevé. Ainsi malgré trois années scolairement compliquées, l'après lycée m'a paru relativement facile.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Les premières amourettes dans le parc de la Perverie... La sensation de liberté que nous avions dans ce parc (malgré la surveillance bien entendu)

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Conserver une identité et le lien social entre les élèves

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Seriez-vous intéressé pour que la Perverie vous ré-ouvre ses portes le temps d'un pique-nique ou apéritif pour les anciens élèves ?


29 - Soazig Trouche (née Desnos)

Je suis née en 1975. J’habite à Saint Martin de la Brasque tout petit village du Luberon près d'Aix en Provence. Je suis aujourd'hui professeur de piano et de formation musicale. Je suis mariée à Loïc Trouche, rencontré en 1ère au lycée de la Perverie, et nous avons ensemble une fille, Lucile, qui a 16 ans.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai intégré le lycée de la Perverie en Septembre 1991 et obtenu mon bac en 1994.

 

Selon vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Je me souviens essentiellement de la guerre en Yougoslavie. Pour moi c’était impossible qu’il puisse y avoir une guerre aussi proche de la France et sans doute que mon innocence naïve s’est fissurée à ce moment-là. 

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

La Perverie a joué un rôle très important dans mon histoire personnelle et professionnelle.

En premier lieu j’y ai préparé un bac A3 musique. Je n’avais pas fait le conservatoire donc déjà j’ai découvert de nombreux aspects de la musique que je n’avais pas étudié auparavant en cours d’instrument. J’ai ensuite poursuivi à l’université de musicologie à Rennes.

Je suis maintenant professeur de piano et formation musicale en école de musique donc j’ai continué cette route que j’avais commencé à prendre à la Perverie.

Sur le plan personnel, j’y ai rencontré mon mari Loïc Trouche qui était en première S alors que j’étais en première A3. Cette rencontre a eu lieu lors d’un échange France Allemagne. Nous recevions nos correspondants et il y avait bien sur des sorties communes…. Nous sommes toujours ensemble et parents d’une Lucile de 16 ans.

Nous avons d’ailleurs cherché le même style d’établissement pour le lycée de notre fille car nous n’habitons plus la région et c’est ainsi qu’elle se trouve scolarisée au Sacré Cœur d’Aix en Provence.

Nous sommes toujours en lien avec nos amis du Lycée, David Ennaert, Fanch le Dantec et j’ai ensuite rencontré Anne Morales Charetteur à l’université.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Je me souviens de la bienveillance de Mme Lebreton qui nous rappelait gentiment à l’ordre quand nous arrivions au lycée en nous tenant par la main. Les premiers concerts avec M. et Mme Baconnais. Pour moi c’était la première fois que je jouais sur un piano à queue. Grâce à l’accueil de la Perverie, j’avais reçu une étudiante américaine lors de week-ends et vacances scolaires et je suis ensuite partie à New York, c’était juste extraordinaire !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

C’est une question difficile d’autant que je ne sais pas ce qu’il s’y passe aujourd’hui.

Je ne me permettrai donc pas d’y répondre.

 

Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie auriez-vous aimé que nous vous posions ?

Je ne sais pas vraiment mais nous voulions juste vous dire que la Perverie a été essentielle pour nous. Nous y avons vécu de très belles années de lycée qui nous ont aidés à construire notre vie d’adultes. Nous avons appris à travailler sereinement et sérieusement avec de bons professeurs et des règles de vie essentielles pour vivre en société. Bien sûr à l’époque nous n’en n’avions pas conscience mais c’est tellement important !

Donc j’espère que les enfants et jeunes d’aujourd’hui profitent également de cet enseignement et ces chances qui nous ont été données de réussir.


30 - Anne Charetteur 

Je suis née en 1976. J'habite à Orvault. Je suis aujourd'hui commerciale France & Export sédentaire. Je suis maman de 2 garçons de 10 et 13 ans, tous deux élèves à la Perverie.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai été élève à la Perverie de 1991 à 1995, de la 3ème à la terminale.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque?

En général ?!!! Dans les années 90, nous avions encore les francs ! Nous n’avions pas de téléphone portable c’était l’époque des « tatoo », des cassettes vhs, des cigarettes en chocolat, des séries américaines... cultes et kitchs !

A la Perverie ; je n’ai connu que l’internat des filles ; et quand je suis arrivée en 1991 c’était la création du chœur de femmes et donc du chœur mixte, puisque la maîtrise de garçons existait déjà.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

Difficile de dire ce qui me sert aujourd’hui dans ma vie d’adulte ! 

J’ai développé à la Perverie l’envie d’étudier ; dans une ambiance bienveillante. 

J’y ai trouvé une discipline et du respect. Une grande qualité de l’enseignement et c’est la raison pour laquelle je souhaitais que mes garçons intègrent aussi la Perverie !

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

De manière générale je garde un excellent souvenir de mes études passées à la Perverie. Il y a eu des très beaux moments et des moments plus éprouvants. Mais je garde un très bon souvenir de ma classe de 3ème ! C’était une classe cham musique qui intégrait 2 élèves qui seraient aujourd’hui en classe « ULIS ». Notre classe fonctionnait très bien, l’ambiance était bonne enfant et studieuse, avec une grande solidarité entre tous. C’était la première année du chœur mixte et je me souviens que nous avions participé en Belgique au concours International des chœurs d’enfants de Neerpelt ! Et nous avons remporté le 1er prix ! Nous avions énormément répété ; nous avions tout donné et nous avons gagné ce concours. C’était sincèrement fabuleux nous étions tous très heureux !!!! 1 essai / 1 victoire !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

La Perverie doit continuer à offrir à ses élèves un accompagnement spirituel, les préparer au numérique et aux échanges internationaux avec l’importance de l’anglais.

Maintenir une instruction de qualité, et renforcer le sentiment d’appartenir à une belle institution...

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Avez-vous gardé contact avec des anciens élèves de la Perverie ?


31 - Arnaud Guillou

Je suis né en 1976. J’habite à Fontenay-sous-Bois, dans la banlieue Est de Paris. Je suis fondateur et directeur artistique de la Compagnie Les Voix Élevées - Les Mains dans la Cambouis. J’y exerce la profession de metteur en scène.

Je suis marié à Élise qui est costumière-accessoiriste, et nous avons deux enfants : Pauline, 15 ans et Gabriel, 13 ans

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J’ai été élève à la Perverie entre 1992 et 1994

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Pour moi ce qui a caractérisé cette époque, c’est le début d’une autonomie, les bêtises à l’internat, les amitiés fortes et profondes et puis, bien sûr, la découverte du chant qui m’a conduit, 20 après, à fonder et diriger une compagnie d’art lyrique et de médiation culturelle !

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

Une chose m’a beaucoup aidé à l’époque, chose qui a laissé une trace indélébile dans ma construction interne, c’est la confiance que certains adultes m’ont témoignée : Je pense à Mme Rabillard, directrice du secondaire, à M. et Mme Baconnais, professeurs de musique et chefs de chœurs, à Mme Chevaleyre, directrice de l’internat, à Mme Le Callonec, professeur de Philo, et à M. Yves Sotin, professeur de technique vocale. Ces adultes m’ont donné l’opportunité de grandir, de prendre confiance, ont fermé les yeux sur certaines de mes incartades. Ils m’ont donné la possibilité de devenir ce que je suis aujourd’hui et d’avoir toujours en toile de fond, cette tolérance et cette ouverture d’esprit dont ils ont fait preuve et qui me sert d’exemple dans mes rapports avec les plus jeunes que je côtoie en ateliers.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

J’ai plein d’anecdotes de cette époque, la majeure partie ne sont pas dicibles ou vraiment peu glorieuses mais continuent de me faire rire 25 ans plus tard !!! Un moment dont je me souviens, qui n’est peut-être pas une anecdote, c’est le spectacle commun que nous avions fait avec la C.H.A.D de l’époque : c’était probablement la première fois que je me retrouvais en scène pour un spectacle sérieux : j’ai chopé le virus de la scène ce jour-là, je crois. Le reste de mon parcours professionnel a découlé de ce premier coup de foudre.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

J’ai quitté il y a trop longtemps pour pouvoir donner un avis éclairé sur les défis qui sont ceux d’un établissement comme la Perverie.


32 - Nolwenn de Silans (née Lemaire) 

Je suis née en 1979. J'habite à Bruz, juste à côté de Rennes. Je suis ingénieur agronome. Je suis mariée avec quatre enfants de 3 à 10 ans... qui font ma plus grande joie aujourd'hui !

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

De  la petite section (année 1982-83) à la Terminale (année 1995-96).

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

La présence encore de quelques sœurs du Sacré-Cœur (sœur Hélène pour le caté en primaire, sœur de Rocquigny, directrice du primaire et donnant des cours d'histoire mémorables en CM2), sœur de Crevoisier (que j'ai eue comme professeur de latin), sœur Prouvost (que j'ai eue comme professeur d'anglais)...

En primaire (au moins en cm2 je crois), on avait une blouse. On gagnait des cadeaux quand on réussissait, qu'on choisissait : livrets posters par exemple sur les châteaux forts...

En CM2, j'ai eu un maître qui faisait l'école à l'ancienne, avec la morale chaque jour... On écrivait au stylo plume. J'ai passé le bac la 2eme année de la réforme de l'époque, j'avais alors choisi S option maths. La présence d'un Choeur de bon niveau. Le sport comme l'endurance dans le parc, avec la boucle passant devant la statue de la sainte vierge. La cantine a été construite à mon époque à la place des terrains de tennis.

En seconde, les classes étaient toutes mélangées avec énormément de nouveaux. J'ai vécu un grand anniversaire aussi de la Perverie où tous les élèves étaient disposés dans les chiffres tracés au sol. On allait à pied à la patinoire (plusieurs années successives en primaire : on passait les étoiles...), à la piscine, aux terrains de rugby et d'athlétisme de la Beaujoire... il y avait un chouette mur d'escalade aussi. Les célébrations (ma profession de foi par ex) dans le grand gymnase, de même que les spectacles et stands de la fête de l'école...

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

J'ai été très bien formée et ai pu faire les études de qualité que je voulais.

J'y ai rencontré des ami(e)s qui le sont toujours aujourd'hui.

J'ai pu vivre une foi intégrée à ma vie scolaire : messes, prières certains midis à la chapelle avec le Père Jozan et sa guitare...

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

En 1ère on a participé (sur initiative de notre professeur d'histoire) au concours de la résistance, et ayant gagné j'ai eu beaucoup de cadeaux à la Préfecture, pu rencontrer ensuite un ancien combattant qui m'avait fait un chèque et qui m'a raconté plein d'aventures, et ai fait du coup partie des jeunes du département participant au défilé du 14 juillet de cette année-là et à la réception à l'Elysée. 

Je me rappelle avoir rédigé un article dans le journal de l'école de l'époque !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Être fidèle à l'esprit de sa création, au niveau spirituel en particulier (dans un monde qui s'en éloigne toujours plus !), et dans la joie ;

Apporter un enseignement de qualité et exigeant ;

Aider chaque jeune dans son épanouissement quelque soient ses formes d'intelligence ;

Et surtout... que chacun soit heureux de venir le matin, jeunes comme enseignants !

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Avez-vous été heureuse toutes ces années à la Perverie (de la petite section à la terminale !!) ? Et je réponds OUI !!!


33 - Lauraine de Dieuleveult (née de Villeneuve)

Je suis née en 1979. J'habite à Nantes, j'y suis revenue il y a une petite dizaine d'année, après être passée par Paris puis Rennes. J'ai quitté, il y a 2 ans le notariat, et aujourd'hui, je fais de la gestion immobilière à mi-temps ainsi que de la pastorale à la Perverie pour les élèves de 3èmes. Je suis mariée et j'ai 4 enfants, l'ainé a 15 ans et la dernière 8 ans.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

Je suis arrivée à la Perverie en septembre 1990 en classe de 6ème. J'ai quitté en juin 1997 à la fin de ma terminale.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ?

Quelques amitiés sympas et retrouvées plus tard !

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Le souvenir que je garde de mes années à la Perverie est cette ambiance joyeuse et musicale qui régnait dans les couloirs et en salle d'étude. Il me semble qu'à toute heure de la journée, on entendait les vocalises de la maîtrise qui raisonnaient dans le collège, plusieurs fois par jour. 

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Aider les jeunes à rester positifs et optimistes malgré les périodes troublées que nous vivons, continuer de leur apprendre la notion d'effort dans le travail, le respect et la politesse, afin de leur faciliter l'accès au monde du travail.

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Avez-vous gardé des amitiés avec les élèves que vous avez côtoyés à la Perverie ?

Et si je n'avais pas l'occasion de revenir souvent dans l'école : aimeriez-vous revenir visiter l'école aujourd'hui ?


34 - Marie Poudré (épouse Paquier)

Je suis née en 1980. J'habite à Sainte Luce sur Loire. Je suis ingénieur et actuellement chef de l'entreprise IDALU (vente de profilés aluminium sur toute la France). Je suis mariée depuis 2004 avec Emmanuel Paquier (que j'ai connu à La Perverie) et nous avons 3 filles de 7, 3 et 2 ans. J'ai gardé beaucoup d'amis proches issus de mes années passées à La Perverie. Mes 2 frères et ma soeur ont fait aussi toute leur scolarité à la Perverie.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

De 1986 à 1998.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

L’époque de Sœur de Rocquiny qui nous accompagnait en classe de neige et sur les pistes en ski ! L'époque de M. Boucard en CM2 avec les pensées du jour comme :"il vaut mieux redoubler d'intelligence que redoubler de classe". L'époque de la création de la "cafet" , l'époque où nous pouvions aller à l'Erdre pour faire du canoé, allant à la piscine et la patinoire en passant par les bois de la Perverie, l'époque de Mme Le Guyon, sévère mais juste.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ? 

La Perverie m'a donné mon socle d'amis que je revois encore aujourd'hui. La Perverie m'a permis de faire ma culture religieuse que je transmets aujourd'hui à mes enfants. La Perverie m'a permis d'avoir de solides connaissances avec un niveau scolaire exigeant. La Perverie m'a permis de connaitre ma meilleure amie d'aujourd'hui que j'ai connue en CP en 1986, sans jamais la quitter.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Tellement d'anecdotes et de souvenirs, c'est dur de choisir. En classe de neige en CM2, la 1ère "boum" organisée par les professeurs et son fameux quart d'heure américain. Ou bien Mme Geslin, prof d'anglais de 3ème, qui recule sur l'estrade, perd l'équilibre et tombe en arrière dans la poubelle, mémorable. Ou encore, M. Migny prof de maths, qui nous faisait passer au tableau et nous lançait une craie sur le tableau à coté de nous quand nous faisions une erreur.

Il y avait aussi la cabine téléphonique dans la cour au pied de l'escalier des 3èmes, vestige qui ne doit certainement plus exister aujourd'hui.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Etre attractive pour les élèves et garder un niveau scolaire élevé avec la culture religieuse qui ne doit pas être mise de côté.

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Pensez-vous que votre passage à la Perverie a été un point déterminant dans votre construction personnelle ?


35 - Catherine Romefort

Je suis née en 1980. J'habite à Nantes. Je suis aujourd'hui Responsable Expérience client au sein de la société EXPLORE. Je suis mariée et j’ai une fille de 10 ans et un fils de 6 ans. 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

De la seconde à la terminale, de septembre 1995 à juin 1998.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Il s'agissait peut être des toutes dernières années où des lycéens se lançaient dans les études supérieures sans le spectre inquiétant des difficultés pour trouver un travail correspondant à ces mêmes études, un travail intéressant, ou tout simplement un travail...

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

Personnellement mes trois années passées à la Perverie ont été synonymes d'ouverture à différents titres :

Ouverture "sociale", arrivant d'un village en Vendée où j'avais fait toute ma scolarité avec les mêmes personnes ;

Ouverture "scolaire", un meilleur niveau, des perspectives plus larges que celles proposées si j'avais continué mon cursus en Vendée il me semble ;

En tant qu'interne ces quelques années m'ont permis de gagner en autonomie, en indépendance par rapport au cocon familial, une certaine émancipation.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Beaucoup de souvenirs ! Je citerai l'expérience très intéressante et enrichissante de l'organisation d'un spectacle de danse à la salle Onyx avec ma classe de première.

Notre professeur de sciences économiques (Mme Nicole) faisait partie d'une association dont le but était d'aider des familles cambodgiennes dont un enfant était né avec un bec de lièvre : trouver des chirurgiens, financer leur voyage, la formation sur place des équipes médicales... Je ne me souviens plus de tous les détails mais cette expérience m'avait enthousiasmée, c'était une action concrète d'entraide et d'ouverture à l'international. 

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Probablement le défi majeur (mais pas nouveau...) d'aider les lycéens à identifier la voie qui leur convient le mieux, notamment par la découverte du monde du travail...  


36 - Michaël Rouillard

Je suis né en 1981. J'habite à Poitiers dans la Vienne. Je suis Ingénieur en maintenance aéronautique et je m'occupe de la stratégie industrielle pour la réparation des moteurs. Je suis célibataire. 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

J'y suis entré en 1992 (entrée en 6ème) et j'y suis resté jusqu'en 1999 (obtention du baccalauréat)

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Je ne sais pas si la question porte sur l'époque en général ou sur cette période à La Perverie. Pour moi, l'époque était caractérisée par les conséquences de la crise de 1987, à savoir crise économique et chômage de masse. Puis, dans un deuxième temps, une reprise portée par l'émergence des nouvelles technologies (internet, téléphonie mobile). C'étaient aussi les années Sida où la maladie se propageait jusqu'à ce qu'apparaissent les premiers traitements.

Mais malgré tout cela, cette période à La Perverie était synonyme d'insouciance, de travail et de projection vers l'avenir. Nous avions conscience d'être entre de bonnes mains, dans un environnement propice et d'avoir à disposition tous les outils pour grandir et donc pour réussir.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

En nous proposant une formation exigeante et complète. Mais aussi, en y associant des valeurs humanistes.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

En arrivant d'une école extérieure, mes parents et moi-même devions réaliser un entretien avec la directrice Suzanne Rabillard pour valider mon dossier et mon entrée en 6ème. C'est à ce moment-là que j'ai senti la solennité du lieu... mais aussi le potentiel de réussite. Notre interlocutrice était d'un tel niveau et d'une telle bienveillance que tous les possibles étaient envisageables. Mais je me suis demandé quand même si j'étais à la hauteur du lieu. Et pour tout dire, je me suis demandé si j'étais fait pour y entrer... Sept ans plus tard, je ne voulais plus en sortir...

J'ai aussi été marqué par tous les travaux qui ont été réalisés dans ces années 90. Le visage de l'établissement a évolué mais son âme est restée intacte.

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

La période où j'ai vécu La Perverie nécessitait qu'elle nous protège, quitte, parfois, à nous placer hors-sol. Aujourd'hui, je pense qu'un établissement scolaire doit être connecté au monde pour comprendre les besoins de ses élèves, leurs aspirations et leurs contraintes. Grâce à ce constat, l'accompagnement se fera au plus proche et sera donc le plus efficace.

À l'heure où les établissements se font concurrence et entrent en surenchère sur les options, les partenariats, les échanges, etc... Je pense que l'avenir réside aussi sur un socle de valeurs solide, identifié et incompressible. Le recrutement des enseignants se doit également d'être exigeant car ils sont les premiers promoteurs de leur établissement. Enfin, le lien avec les entreprises m'apparaît important pour susciter des vocations auprès des élèves.

 

Enfin.... Quelle question, en lien avec votre vécu à la Perverie, auriez-vous.... aimé que nous vous posions ?

Les avez-vous remerciés ?


37 - Abbé Hervé Godin 

Je suis né en 1983. J'habite au Presbytère de Châteaubriant (Loire-Atlantique). Je suis aujourd'hui prêtre catholique

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

Je suis entré en maternelle en septembre 1986 et j'y ai fait toute ma scolarité jusqu'à mon bac littéraire en juin 2001 puis j'y ai travaillé trois ans comme surveillant à l'internat.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

Cette époque assez longue de ma scolarité a été unifiée par la vie de la Maîtrise que j'ai vu se développer et prendre l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui. Lorsque j'y suis entré, elle venait à peine d'être créée et n'accueillait que les garçons. Au niveau de la scolarité, la Perverie a développé considérablement pendant ces années les voyages scolaires, la dimension de la culture et de l'art (en témoigne en particulier la création de l'école de danse, l'option histoire des arts etc.)

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

Je dois beaucoup à la Perverie, elle a été le cadre de mon éducation entre mes trois ans et mes dix-sept ans ! J'y ai découvert ma sensibilité artistique et mon goût pour la recherche du Beau. Elle a été le lieu de belles amitiés. Elle a été aussi le lieu de ma croissance spirituelle. C'est en quatrième qu'est né dans mon cœur l'appel à devenir prêtre à l'occasion de ma confirmation. Aujourd'hui encore dans mon ministère et dans ma vie d'homme, je reste très profondément façonné par la spiritualité du Cœur de Jésus. Ce qui peut se traduire au plan humain par une culture du don de soi, de l'ouverture à l'autre dans la relation et dans l'ouverture à la vie.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

Il y en aurait beaucoup à partager. J'en retiens deux: je garde un souvenir ému des tournées du chœur et notamment à l'époque où, jeune garçon j'avais été amené à chanter en soliste (tournée en Vendée avec Rémi Gousseau pour la création d'un oratorio de Noël avec Lambert Wilson / tournées en Allemagne et en Hollande pour des concours de chant / tournée en Espagne, en Suède etc. ) 

L'autre souvenir est lié à mes trois ans de lycée dans le cadre de l'option histoire des arts. Je me souviens d'une très belle semaine à  La Garenne Lemot pour y étudier l'influence italienne dans l'architecture ou encore le travail remarquable réalisé en première avec le Musée Dobrée sur les bijoux et les parures de la collection Thomas Dobrée. 

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

Peut-être que la crise de civilisation que traverse notre monde et notamment dans la culture doit inviter La Perverie à revenir à ses racines. Rappelez-vous : au sortir de la terreur révolutionnaire, alors que la société française est exsangue et en plein chaos, Sainte Madeleine-Sophie Barat a l'intuition de donner une éducation solide à des jeunes filles de l'élite pour reconstruire à partir d'elles la société. Dans le contexte différent que nous connaissons, il y a, je crois, un appel à forger une culture chrétienne pour la jeunesse d'aujourd'hui, c'est-à-dire profondément respectueuse de l'homme, ouverte à la responsabilité morale et à la culture classique pour prétendre être libre dans notre société. C'est un défi immense mais aussi un formidable stimulant pour continuer à écrire l'histoire de ce lieu d'éducation. 


38 - Fabien Rouillard

Je suis né en 1983. J'habite à Orvault. Je suis ingénieur chargé d'affaires en contrôle technique dans le BTP. Je suis marié, avec une Perverienne. Nous avons deux enfants, Robin âgé de 10 ans et Samuel âgé de 7 ans.

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

De 1995 à 2001.

 

Selon-vous qu’est-ce qui caractérisait cette époque ?

De l’époque ? je n’ai pas de souvenir de l’époque. Mais plutôt de l’enthousiasme et de la passion de l’adolescence durant cette période de ma vie, dans une bulle préservée de la frénésie de la vie adulte.

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidé pour votre vie d’adulte ?

J’ai appris à vivre en groupe, à évoluer dans des amitiés fidèles et solides.

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ?

J’ai été de la petite section (ailleurs qu’à la Perverie) à la terminale dans la même classe qu’un camarade qui s’appelle Thomas Dutriez. Quelle longévité !

Et puis aussi, l’Allemand LV 1 a changé ma vie ! C’est dans ces cours que j’y ai rencontré Laure Steinmetz, qui était en filière L (moi en S). Et nous sommes mariés depuis plus de 10 ans, avec deux grands garçons !

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ?

S’échapper bien vite de la « commercialisation de l’enseignement » ! La guéguerre des établissements nantais me désole… Chacun a ses particularités, chaque établissement ne convient pas à chaque enfant : il faut développer ses spécificités (un établissement familial, proche des enfants, sachant les accompagner, cela doit rester la priorité). Ne pas viser l’élitisme. L’épanouissement des enfants ne passe pas par l’élitisme !


39 - Laure Rouillard (née Steinmetz)

Je suis née en 1983. Je suis professeur d’éducation musicale au collège Helder Camara de Treillières et professeur de technique vocale à la Maîtrise de la Cathédrale (musique sacrée à la Cathédrale de Nantes), pour les élèves du chœur et des adultes de la Schola. Je suis mariée avec un ancien de la Perverie, nous habitons Orvault et avons deux petits garçons. 

 

A quelle époque étiez-vous élève à la Perverie ?

De 1999 à 2001 (tout le lycée).

 

Selon vous, qu’est-ce qui caractérisait cette époque ? 

La notion d’excellence sous toutes ses formes pour que chacun puisse grandir et s’épanouir. 

 

En quoi avoir été à la Perverie vous a aidée pour votre vie d’adulte ? 

Avoir confiance en soi et dans les autres, mener ses rêves et sa passion jusqu’au bout, croire aux projets qu’on peut lancer, aimer travailler en équipe. La Perverie m’a vraiment permis de me… révéler !

 

Avez-vous une anecdote, un moment que vous n’avez pas oublié à partager avec nous ? 

Il y en aurait tellement !!! J’en cite plusieurs : les folles journées Bach avec la maîtrise, « la Flûte Enchantée » montée par la Maîtrise à la Chapelle Saint-Stanislas, les programmes Purcell et Howells chantés par l’Ensemble Vocal, la tournée en Suède avec la Maîtrise, les cours de philo totalement théâtraux de Mme Chon-Butlen, l’annonce des résultats du bac devant l’ancien bloc « accueil » par Madame Rabillard pour les élèves TL Arts…

 

Quels sont selon vous les nouveaux défis que la Perverie doit relever ? 

Conserver toutes les ouvertures possibles aux formations du monde d’aujourd’hui… malgré la concurrence et les multiples profils d’élèves !